La bretonne exilée à la capitale que je suis ne pouvais pas passer à côté de la nuit Celtique, surtout en cette période de St Patrick ! Pendant quelques heures, j’ai eu le sentiment de ne plus être au Stade de France mais à la Beaujoire. Drapeaux bretons, fest noz autour d’un bagad/jazz (« Ti jaz »), vareuses et pulls marins de sortie... Qui eut cru qu’on était si nombreux a être en exil à Paris ? Les bretons et autres celtes sont réputés pour leur froideur ? Oui mais quand on adopte, on adopte vraiment ! ! ! Et authentiques ou adoptés, on était nombreux à vibrer au son des bombardes et autres cornemuses.
Pipe-band écossais, irlandais, bagad, Didier Sqiban au piano (pour ceux qui comme moi ne le connaissaient pas, il y a du Keith Jarrett en lui... Et c’est pas rien...), Gilles Servat l’incontournable et sa blanche Hermine, Carlos Nunes, Dan Ar Braz, bien entendu... Et bien d’autres qui ont su alternativement enflammer le Stade de France et lui faire monter les larmes aux yeux, comme avec « Amazing Graces ».
Le final aura été époustouflant, à l’image de tout le spectacle, avec un gigantesque choeur réunissant tous les musiciens et tout le public, une véritable explosion, appuyée par un feu d’artifice... Puis chacun s’en est allé rejoindre le RER, le pas bien plus léger que d’habitude, enveloppé d’un drapeau breton. Il est des soirées qui font vraiment chaud au cœur... |